La paroisse Notre Dame de l'Assomption de Bergheim

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L'actuelle église de Bergheim est implantée sur le lieu même où avait été bâtie l'église primitive dont un document d’archive, datant de 705, fait état et qui, déjà, était dédiée à Notre Dame. Cet édifice reçoit en 1146 la visite de Saint-Bernard lorsqu’il se rend de Bâle à Worms, en passant par Rouffach, Bergheim et Strasbourg, pour prêcher la seconde croisade. La destruction de cette première église est généralement attribuée à l’incendie qui ravage Bergheim en 1287, un incendie provoqué par les troupes de Hartmann de Baldeck sur ordre de l’empereur germanique Rodolphe Ier de Habsbourg.

En 1320, une nouvelle église est construite, dans le style gothique. Elle est consacrée en 1347. Son  aspect primitif et les caractéristiques de l’architecture sont sauvegardés jusqu’au début du XVIIIe siècle : de 1718 à 1725, différents travaux de transformation sont effectués, mais dans le style de cette époque, et les colonnes originales sont remplacées par les actuelles colonnes toscanes. En 1819, construction de la chapelle attenante. En 1903, travaux de restauration, carrelage du sol et mise en place des actuels vitraux de chœur.

En 1959, à la faveur de travaux de peinture, découverte de fresques du XIVe siècle qui, en 1718 sans doute, avaient été recouvertes de plâtre (les différents sondages effectués montrent qu’à l’origine tous les murs étaient ornés de fresques).

En 1993-94, travaux de restauration et nouvelle peinture.

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Parmi les fresques découvertes en 1959 se trouve, peinte sur le côté Nord de la nef, une œuvre du XIVe siècle qui représente Saint Georges à cheval  terrassant le dragon en enfonçant sa lance dans la gueule de la bête immonde, délivrant ainsi la princesse (l’Eglise ?) qui était à la merci du dragon. La princesse est visible assise sur un rocher et se tordant les mains d’angoisse à la vue du terrible combat. L'intérêt de cette fresque, toutefois, réside dans la répétition de la croix des templiers (sur l’auréole, sur le bouclier du saint, sur la tête, l’encolure, la croupe du cheval), rappelant en cela la présence des Templiers à Bergheim : une maison des Templiers, consacrée à saint Georges, se trouve à la sortie de Bergheim sur la route qui mène à Thannenkirch; il en est déjà fait mention en 1220. Une deuxième fresque, sur le bas-côté Sud, représente une station du chemin de croix remontant à une époque où le nombre de stations ne dépassait pas cinq. Ainsi, la scène résume quatre stations que l’on représente de nos jours séparément : Jésus rencontre Marie sa mère; Jésus et Véronique; Jésus est dépouillé de ses vêtements; Jésus est cloué sur la croix avec à ses pieds Marie défaillante, soutenue par Marie-Madeleine et Véronique. Cette fresque pourrait remonter à la deuxième moitié du 14e siècle et, chose rare dans nos régions, ne semble pas provenir d’un maître rhénan ou flamand mais pourrait se rattacher davantage à l’école française.

Dans le narthex, entre les voûtes, on peut voir une fresque du XV-XVIe siècle représentant les quatre évangélistes, Jean, Luc, Marc et Matthieu.

Sur le mur Nord, une fresque de la même époque représente le Jardin des oliviers.

A l’extérieur de l'église, côté Sud, une autre fresque de la même époque, exécutée dans une niche gothique, figure l’adoration des rois mages.

Une autre représentation de cette scène de l'adoration des mages, mais sculptée sur pierre au XIVe siècle, se trouve sur le tympan qui surplombe le portail principal.

Dans le côté gauche du chœur se trouve une épitaphe à trois niches, aux armes des nobles de Hattstatt, de style gothique flamboyant.

Enfin, une niche aménagée dans le côté gauche de la nef porte les armes de Bergheim avec fasce d’Autriche. Elle date des premières années du XVIIe siècle et abrite une lampe de hanouka, en mémoire de la communauté juive de Bergheim dont la synagogue a été désacralisée. Cet objet a été offert par le consistoire israélite pour marquer le respect réciproque que se portent nos deux communautés.

Au nombre des sculptures présentes dans l'église, on peut en voir deux, en bois polychrome, sur le mur Sud. Elles représentent Joachim et Sainte Anne, parents de Marie. Elles ont été réalisées en 1470 par Niclaus Gerhaert de Leyden, sculpteur allemand du moyen âge tardif, de grande renommée. Dans la chapelle, une autre sculpture en bois polychrome, du début du XVI e siècle, représente la Vierge couronnée et l’enfant.

Le premier orgue a été construit en 1740. Il a été remplacé en 1879 par un nouvel instrument, de trois claviers et pédalier, construit par Emile Wetzel de Bergheim (avec réutilisation des sculptures de 1740). En 1903, il est  transformé par Martin et Joseph Rinckenbach, d’Ammerschwihr (dans le buffet Wetzel avec une traction pneumatique). Sa dernière restauration est récente, elle date de 2005-06 et elle est l'œuvre de Michel Gaillard, de la Manufacture Aubertin, qui en a notamment  reconstruit le positif de dos.

 

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Pour vous renseigner sur la ville de Bergheim : http://www.ville-bergheim.fr/

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